Le jeu est un excellent moyen de s’amuser tout en faisant travailler ses méninges. Mais pour qu’il reste un plaisir, il est important de savoir reconnaître les risques d’addiction. Car si le danger reste faible, il convient de prendre des précautions. De la même manière qu’il ne faut jamais conduire après avoir bu, la surconsommation de jeu peut avoir des conséquences dangereuses sur la vie de chacun. Nous attachons une importance particulière à ces principes, et c’est pourquoi nous devions écrire cet article sur l’addiction au jeu.
A quel moment parle-t-on d’addiction ?
Le maître-mot est plaisir. Tant que le jeu est avant tout un loisir, un moment agréable passé avec ses amis ou de temps en temps devant son écran, il ne devrait pas y avoir de raisons de s’inquiéter.
Si à l’inverse vous observez l’un de ces signes, il est important de réagir rapidement :
- Changement de comportement, sautes d’humeur
- Sorties moins régulières avec ses amis au profit du jeu
- Le jeu devient progressivement le centre de toutes les conversations
- Difficultés pour s’arrêter ou respecter sa gestion de bankroll (voir nos articles sur le poker, la roulette, et le blackjack à ce sujet)
- Jeu en cachette de peur des réactions des proches
Si un seul de ces signes apparaît, c’est que l’addiction est déjà en train de faire son œuvre, et il ne faut pas la prendre à la légère.
Que faire si je présente les signes d’une addiction au jeu ?
La bonne nouvelle c’est que vous en avez conscience. La moitié du chemin est déjà faite. Pour mettre toutes les chances de votre côté, faites-vous aider par un proche. Certes, ce n’est pas toujours évident d’admettre ses faiblesses, mais cela vous aidera vraiment à avancer. Mon conseil : expliquer à ce proche que vous souhaitez réduire votre temps de jeu pour ne pas négliger votre vie personnelle. Donnez-lui les détails : limites de jeu, horaires… de cette manière, même si vous cédez à la tentation, au moins une personne sera là pour vous rappeler à vos obligations.
Mon second conseil : en parallèle, notez quelque part les limites qui vous semblent judicieuses pour ne pas tomber dans l’addiction. A la fin de chaque session consignez votre temps de jeu et le bilan émotionnel. Cette session vous-a-elle apporté quelque chose de positif ? Cela aura le mérite de mettre les faits noirs sur blanc. Si vous n’avez pas respecté vos règles ou si les sessions s’enchaînent sans vous apporter de satisfaction, il est certainement temps de faire un break.
Et si cela arrive à un proche ?
Si vous observez des signes de dépendance chez quelqu’un que vous connaissez, sachez qu’il faudra agir avec douceur, car une personne en situation d’addiction au jeu peut rapidement se braquer et ne plus vous écouter. De mon expérience personnelle, je considère que le changement ne peut venir que d’un déclic, et que ce déclic ne peut venir que du joueur en question. L’écoute et l’échange sont vos meilleures armes pour aider ce proche. Ne soyez pas trop catégorique ou agressif. Au contraire, cherchez à comprendre ce que le jeu lui apporte, ou ne lui apporte pas, pour trouver des solutions.
Les aides extérieures
Parfois, l’entourage ne sera pas à même de résoudre les choses. Faire appel aux aides extérieures pourrait alors dénouer la situation. Deux organismes peuvent être sollicités :
- Adictel : il s’agit de la première plateforme interactive pour la prévention et l’aide aux joueurs dépendants. La démarche est gratuite et confidentielle. Au-delà de l’aspect conseil, la plateforme proposer une démarche complète allant de la détection jusqu’à l’intervention sur les accès aux casinos.
- SOS joueurs : ce site accompagne à la fois les joueurs aux comportements risqués ainsi que l’entourage, avec pour objectif de les former à aider leurs proches contre l’addiction au jeu.
Avez-vous déjà été confrontés à des comportements à risques, voir à une addiction au jeu réelle ? Faites-nous part de votre expérience en commentaire.